Quatre études de lumière

Pièce stéréophonique. Durée totale : 41 minutes 27 secondes.

  1. Coruscations (11 min 7 s)
  2. Satelles (7 min 18 s)
  3. Diaprismes (6 min 14 s)
  4. Interlude (1 min 03 s)
  5. Kosmios (15 min 42 s)

Quatre études de lumière explore la nature polymorphique de la lumière au travers de quatre mouvements et un interlude. L’œuvre s’articule autour de termes en lien avec la lumière (nitescence, lumière…), sa qualité (chatoiement, brumaille, brouillard…) et la manière dont elle se manifeste (jaillir, illuminer).

« Coruscations » évoque les éclats lumineux brefs et vifs qui surgissent parfois dans un environnement sombre et brumeux : une clarté vacillante à l’horizon ; un damasquin de lumière qui se forme à la surface de l’eau ; un éclat lumineux qui déchire l’obscurité ; un flot aveuglant de lumière. Les différentes sources lumineuses vont et viennent de manière imprévisible. Ce mouvement minimaliste exploite les défauts du processus d’enregistrement (bruit de fond, impacts accidentels, respirations) ainsi que ceux des sources audio analogiques (synthétiseur, bande magnétique).

« Satelles » s’intéresse aux pulsations lumineuses des lucioles synchrones (photinus carolinus), une espèce d’insecte rare, présente notamment aux États-Unis. La nuit, pendant la saison de la reproduction, les mâles synchronisent entre eux leurs pulsations lumineuses, auxquelles les femelles répondent, créant ainsi des paysages lumineux pulsatiles. Ce mouvement pointilliste et minimaliste se constitue principalement de sons synthétiques itératifs.

« Diaprismes » explore les différentes qualités que prend la lumière lorsqu’elle se réverbère sur l’eau. Tantôt douce, tantôt oppressante, l’ambiance de ce mouvement est portée par des sons organiques aquatiques, mais aussi par des sons synthétiques et instrumentaux. Il s’articule dans la forme simple d’un crescendo qui va en s’accélérant.

« Kosmios » est une grande fresque atmosphérique, qui invite le public à s’immerger dans une nébuleuse de lumière. Elle démarre par un paysage sonore nocturne calme, rythmé par les insectes et un gong, invitant à la méditation. Après une rupture démarre ensuite un développement composé trames sonores consonantes, issues de synthétiseurs et d’enregistrements vocaux ralentis. Vient ensuite un quasi-vide spatial dans lequel quelques étoiles viennent pulser. Il est interrompu par une explosion lumineuse finale qui s’éteint petit à petit. Ce mouvement utilise une palette sonore variée, allant de grandes trames synthétiques jusqu’aux enregistrements de paysages sonore nocturnes de la Caroline du Nord.

Les enregistrements vocaux ont été réalisés et interprétés par Louise Busschaert, Marion Delaporte, Sarah Domec et Simon Padiou. Les enregistrements d’alto ont été exécutés par Valentin Wetzel. Les sons organiques et synthétiques restants ont été récoltés par le compositeur.

La pièce a été composée au domicile du compositeur et finalisée au conservatoire de Paris (rue Jean-Jacques Rousseau) pendant la pandémie de COVID-19.

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