Érosion m​é​morielle

Pièce stéréophonique (2022). Durée : 5 minutes 38 secondes.

Avec le temps, les souvenirs s’érodent, s’émiettent, se déforment, se fragmentent. Ainsi, la trace du souvenir finit par se noyer dans le bruit de fond de l’inconscient. Il n’en reste qu’une chimère, une couleur incertaine, une odeur, une ombre prête à ressurgir.

Dans cette pièce, le souvenir est évoqué par une voix et des enregistrements de la ville. Ces éléments sonores sont dégradés par des procédés numériques (délais inversés, fragmentations, montage) et analogiques (manipulation de la vitesse de lecture, saturation), dans un écho à la distorsion de la mémoire. L’œuvre est un decrescendo partant d’un espace saturé. Elle finit dans le bruit de la bande magnétique, dont la substance sonore a été complètement dégradée.

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